jeudi 9 juin 2011

9 juin aux environs de Salernes

Petit déjeuner indolent avec deux autres couples peut-être un peu plus jeunes que nous. Passablement la même conversation que d'habitude. C'est frappant.

Montée vers Sillans-la-Cascade et sa chapelle. 15 minutes. Oh wow !! un lieu inoubliable. Roger se demande qui s'est payé sa tête.







Mais le point de vue est joli.







Le deuxième point sur notre liste est Villecroze-les-Grottes. Villecroze veut dire ville creusée. C'est un point d'habitat troglodytoque. Nous trouvons le site sans difficulté, c'est un très joli parc, avec une cascade et cette vue assez incroyable. Je ne sais pas quel en est l'usage aujourd'hui, à part servir de cible aux photographes et ébahir les touristes. Je reconnais que je suis une touriste ébahie. Vivre là-dedans…








On peut s'y rendre. Par des escaliers de ce type :




Je pense à Percé, où il avait été question d'interdire la marche autour du rocher…

À quelques reprises, nous retrouvons sur notre chemin deux couples qui parlent anglais. La conversation s'est engagée autour de l'iPad, s'est continuée sur le lieu. Nous nous disons bonjour, nous nous retrouvons dix minutes plus tard. Puis dix minutes plus tard. Puis une heure plus tard. Ce sont des Canadiens de Vancouver, un couple d'un certain âge, accompagné de leur fille et leur gendre qui leur ont offert le voyage pour sa fête à elle.

Nous nous arrêtons dans une petite boulangerie-pâtisserie de Villecroze. On peut s'y asseoir pour manger et la patronne est très amusante et joviale.

Une dernière visite, dit Roger, un peu las. Direction abbaye du Thoronet. Il y a un moment vraiment stressant, sur une route où on avait déjà rencontré plus que la proportion courante d'énervés : engagés pour tourner sur un pont étroit, nous nous retrouvons face à un car. Il faut reculer, mais pour reculer il faut que le cinquième chauffeur en arrière, qui ne peut pas voir le car à cause de la courbe, comprenne qu'il doit reculer. Échanges de coups de Klaxon, gestes peu amènes, finalement, ça recule. Une fois sortis du pont, il faut se ranger en diagonale les uns à côté des autres. Roger dira un peu plus tard que ce moment passera au dossier des moments les plus difficiles de sa vie de conducteur.

Arrivés à l'abbaye, nous soufflons un moment. C'est une abbaye cistercienne donc, dit le feuillet explicatif qu'on nous prête (oui, oui, qu'on nous prête, il faut le restituer à la sortie), construite selon un idéal d'austérité et de pureté.














Les frères convers, explique encore le feuillet, aidaient les moines mais ne partageaient pas entièrement leur vie parce qu'ils ne prononçaient pas les voeux perpétuels. Ils n'étaient notamment pas admis à voter sur les grandes décisions que prenaient les moines assemblés au chapitre. Et voilà : les frères convers n'avaient pas voix au chapitre.

Nous rentrons, fatigués. Nous cherchons un site de pique-nique recommandé par notre hôte mais introuvable. Nous aboutissons assis sur un banc près du terrain de boule de Salernes. Un groupe d'homme et de femmes y jouent. C'est un des seuls jeux où il se tient au niveau international des compétitions mixtes.

Brève conversation avec le propriétaire, ce soir. Finalement, ce n'est pas tant qu'il soit désagréable, c'est qu'il est bourru et pas très jasant. N'empêche, cette propriété est la moins agréable du voyage.

Dodo. Départ demain pour Saint-Jeannet, non loin de Nice, où la belle-maman de Rachel et mère d'Aude nous attend.

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