samedi 28 mai 2011

29 mai vers Albi

Bagages, tout bien ramasser. Il manque un adaptateur. Non, le voilà.

Nous quittons la propriété des Macaine, dont je n'ai pas parlé. Ils ont acheté une petite maison moderne, à peine vingt ans d'âge, sur le lieu-dit la Croix Mathieu, à un kilomètre de Martel. Ce lieu-dit est lui-même très vieux et faisait partie d'un des chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

C'est une très jolie maison et nous avons eu la chance de l'avoir pour nous tout seuls parce que Liliane et Jacky Macaine n'ont pas eu d'autres invités pendant notre séjour. Leur haute saison est principalement pendant les mois de juillet et d'août. Ils sont très accueillants et ils ont beaucoup de bagout, ce qui fait que le petit déjeuner se transforme en longue conversation bien agréable. Jacky est bon conteur et Liliane connaît vraiment bien cevcoin de pays où elle est néeJe mentionne, le deuxième jour, que je suis quelqu'un qui mange beaucoup de fruits, Liliane m'offre une banane. Le lendemain matin, il y a un petit plateau de fruits sur la table.








De chez eux, on a une vue superbe sur la vallée.

Il fait, comme hier, très beau, ciel très clair, on annonce 30°. Nous décidons de faire route tranquillement vers Albi, en arrêtant ici et là. En effet, nos prochains hôtes nous ont demandé de ne pas arriver tôt car elle dîne avec sa maman pour la Fête des mères qui est aujourd'hui, en France. Nous passerons donc par Gaillac et Saint-Antonin-Noble-Val, deux endroits sur la liste de Roger.

En chemin, indications, château de Montricoux. OK, très bien, go.

Ouais.

Tout le monde et sa maman est en excursion parce que, hein, il fait (bis), comme hier, très beau, ciel très clair, on annonce 30°. Dans toutes les entrées du village de Bruniquel, à perte de vue des voitures garées des deux côtés.

Hum.

Ce que moi, j'ai vu.










Roger s'entête (est-il nécessaire de l'écrire ?) Il veut sa photo du château sur son rocher. Nous garons la voiture le long de la route, là où il n'u a pas d'entrée et il part à pied. Le dieu Lentille est très exigeant.

Mais hein, il fait, comme hier, très beau, ciel très clair, on annonce 30°.

Il a eu son château.

De retour sur la route. Ça sinue et ça surplombe au point qu'on a posé une clôture de protection, plutôt basse. Alors attention, hein, une clôture, c'est tout dire.

Même pas annoncée, une ruine qui rend le Photographe très heureux. Encore plus heureux parce qu'elle n'attire personne.

De plus près, un cimetière où le gros monument avoisine l'humble croix de bois et ses petits bouquets. Reconnaissons que les gros monuments sont des monuments familiaux, avec plus d'un souvenir.







Larroque, à flanc de falaise. À droite, ce n'est pas une ruine, c'est un clocher. Qui vient de sonner la demie de façon très sonore.










Nous entrons dans un petit bar, le Bistrot du pays, qui annonce Plat du jour 7,5 €.

À l'arrivée, le patron, qui fait le service, nous accueille et nous demande si nous avons réservé (c'est lã que nous aurions dû avoir comme un petit doute quant au plat du jour à 7,5 € mais bon). Comme nous répondons non, il pince les lèvres un moment, puis nous demande de le suivre. Quatre personnes qui avaient réservé ne s'étaient pas encore présentées, nous obtenons leur table. Un peu plus tard, nous l'entendons refuser un groupe de six, désolé, c'est complet. Un peu plus tard, un couple obtient la table à côté de la nôtre.

Je m'installe, je sors mon iPad. Le patron arrive.

— Et qu'est-ce que c'est que cette merveilleuse machine ?
— C'est un iPad.
— Et qu'est-ce que c'est, un iPad ?
— Ben… c'est ça.
— Et qu'est-ce que ça fait ?
— Euh… est-ce que vous connaissez le iPhone ?
— Non.
— Est-ce que vous connaissez le iPhone ?
— non. Et vous, madame, est-ce que vous connaissez le brame du cerf ?
(Il est lancé, c'est parti, il va se payer ma tête, je le sens) il s'en va chercher un gros arrosoir et hurle très fort dans le bec. Ça produit un son retentissant, nous, on dirait qu'il « câlle » l'orignal. On rit, on l'applaudit. Truculent, le monsieur.

Notre intention était de boire beaucoup et de manger peu, peut-être même partager ce plat du jour. Malheureusement, le restaurant a un menu unique pour la Fête des mères, et c'est un menu de fête $$$$. Je reconnais que c'est très bon :

Entrée de pâté
Endives au roquefort, accompagnėes de champignons et de croutons aux lardons (les portions sont copieuses et on pourrait s'arrêter là, vraiment)
Civet de cerf (j'avais jamais goûté au cerf, en civet, c'est bon - non, ça ne goûte pas le poulet)
Plateau de fromages (on le refuse, on doit faire table d'hôte chez nos nouveaux hôtes ce soir)
Gâteau aux poires, trempé d'un alcool de poire. Je mange le tiers de mon morceau.

Finalement, avec en plus une bière pression et un Perrier, nous nous en tirons avec une addition de 50 €. Trop pour ce qu'on se proposait mais tout à fait honnête pour la qualité.

Quelques kilomètres plus loin en longueur et cent cinquante mètres plus haut, Puycelsi, un petit village dans la montagne. Un coup d'œil spectaculaire, vu de la route. Un peu plus banal quand on y est. J'ai cherché sur Internet, je n'ai pas trouvé ce point de vue.

Nous logeons ce soir au Paradis vert, chez Christine Martinez, à Laboutrié. C'est près de Graulhet, à une trentaine de kilomètres d'Albi, et c'est un petit village pas très cossu, où hier après-midi (dimanche), il était impossible de trouver un quelconque endroit où acheter de l'eau. La station Total elle-même était fermėe. Une jeune femme nous voit regarder, désemparés, la boutique Total, et nous apporte gentiment, de chez elle, une bouteille d'eau avec deux verres de plastique.

La maison de Christine est de date récente et surprenaient fraîche même si, comme elle dit, elle n'a pas la clim'. Fenêtres double vitrage, volets électriques. On ne laisse pas entrer la chaleur. Il fait bien les 30° annoncés. Nous nous reposons en attendant le souper. Pâté, daube, semoule gratinée, fromage de chèvre frais sur biscotte avec sirop (je pensais que c'était le dessert' j'ai bien fait rire Christine) et mousse de framboise avec crème anglaise. Demain, je le jure, je ne mange pas.

Météo : il a fait beau, comme hier, très beau, ciel très clair, on a atteint les 30°.

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